mercredi 24 septembre 2008

Jean PHILIPPE, Directeur du Crédit Agricole Pyrénées Gascogne, répond aux questions de PG Infos

Certains clients expriment une perte de confiance dans la banque, que peut-on leur répondre ?

Les banques françaises, le Crédit agricole en particulier, ont publié en 2007 et au premier semestre 2008 des résultats bénéficiaires. Il faut bien voir que la crise financière affecte un seul métier, celui de banque d’investissement, et au cœur de ce métier, une activité bien précise, celle des produits dérivés des fameux subprimes américains. Tous les autres métiers vont bien et seules les banques très spécialisées se trouvent en situation préoccupante. Les banques régionales, comme la nôtre, se portent bien. Le Crédit agricole Pyrénées Gascogne par exemple n’a pas un Euro de subprime dans son bilan, a publié au premier semestre un résultat nettement bénéficiaire, et continue de renforcer ses fonds propres. Notre niveau de fonds propres est parmi les plus élevés des banques et dépasse largement le niveau exigé des autorités financières. Nous sommes donc plus solides encore qu’avant la crise, donc capables de répondre à toutes les attentes de nos clients, et de leur garantir la plus grande sécurité pour leurs opérations. Il ne faut pas tout mélanger !
On entend dire que les banques manquent de ressources et, pour cette raison, réduisent les concours bancaires à l’économie ? Qu’en est-il ?

J’ai entendu plusieurs fois cette interprétation de la part de journalistes mais aussi de clients, entreprises notamment, et j’ai constaté que cette idée s’ancrait dans les esprits. Elle est totalement fausse. Il ne faut pas renverser l’ordre des choses : c’est la crise économique qui a provoqué la chute des prix immobiliers aux USA et entraîné les déconvenues des banques qui finançaient ce secteur, pas le contraire. Nous sommes toujours désireux de mettre en place des financements, aux entreprises comme aux ménages, et nous avons tous les moyens de le faire. Si les octrois de crédit au logement diminuent depuis quelques mois, ce n’est pas par la volonté des banques. C’est parce que la demande diminue ainsi que la solvabilité des ménages et cela s’explique. Le niveau d’endettement moyen s’est élevé au cours des années d’euphorie immobilière, et les candidats à l’emprunt sont moins nombreux. Ceux qui ont un projet attendent de voir l’évolution des prix, ce qui se comprend. Enfin, l’économie se dégrade ce qui exige plus de prudence des clients et de leur banque.

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