jeudi 3 avril 2008

Habitat et Developement Durable

HABITAT ET EFFICACITE ENERGETIQUE : des solutions pour tous ? Tous concernés !

L’habitat est la seconde source d’impact sur le changement climatique du consommateur français, après l’alimentation.

Aujourd’hui, dans le monde, les bâtiments sont responsables de 40% des consommations de ressources (énergie, matériaux) et de 40% des émissions de CO2 (un peu moins en France 25%, du fait de la part du nucléaire).

Quels que soient les progrès réalisables en matière de performance énergétique –favorisés en France par l’évolution de la réglementation dans la construction neuve (encore faut-il que son application soit contrôlée...), le renouvellement du parc de logements est insuffisant pour réduire substantiellement les consommations d'énergie et les émissions de CO2 : Améliorer la performance énergétique des logements existants et des immeubles collectifs constitue donc un enjeu majeur ces prochaines années.


Au-delà des gestes simples dans notre quotidien (mises en veille, changement des éclairages et de l’électroménager ... qui permettraient à moyen terme de réduire les consommations de 30 TWh), des investissements judicieux sont nécessaires :

Pour aider à identifier les améliorations possibles sur le bâti et les équipements, à appréhender les coûts et les temps de retour, à trouver finalement LA solution la plus adaptée à chaque logement, un diagnostic de performance énergétique étendu et amélioré pourrait servir de pivot : pour les appareils électroménagers, le simple affichage des classes énergétiques a permis l’extinction progressive des offres des constructeurs dans les classes les moins performantes... En 2006, les ventes d’appareils frigorifiques catégories A et A+ ont représenté 85% des ventes (43% en 2003).

Pour répondre aux objectifs fixés par la politique énergétique française et européenne, il est aujourd’hui nécessaire d’accélérer le rythme actuel de 300 000 rénovations par an, et il appartient aussi aux professionnels de s'organiser.

Ces travaux de rénovation ont été estimés en moyenne à 25 000 € par logement, investissements favorisés aujourd’hui par un certain nombre de dispositifs incitatifs (crédits d’impôts et aides de Conseils Généraux et Régionaux, de l’ANAH, etc.) et par des offres de financement spécifiques proposées par certaines banques : celles de la Caisse Régionale Pyrénées Gascogne font partie des meilleures (comparateur des éco-prêts sur le site de l’ Ademe)

Ces solutions adaptées pour bon nombre de ménages ne doivent cependant pas occulter la nécessité de poursuivre des actions spécifiques de lutte contre la précarité énergétique, phénomène dont les principales causes sont les faibles revenus des ménages, couplés à une mauvaise qualité thermique du logement et dont les conséquences sont sérieuses (endettement, stratégies de privation, conséquences sur la santé, dégradation du logement, etc.)
A ce titre a eu lieu à Paris le 1er avril 2008 le Colloque sur la précarité énergétique et le rôle des collectivités, organisé par l’ADEME et AMORCE avec le soutien de l’ANAH et de l’Union Européenne (Projet EPEE) pour la mise en place d’actions visant à réaliser des travaux de maîtrise de l’énergie dans les logements des personnes à revenus modestes et ceci de manière durable .

Magali Vernhes

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